avec la longueur du temps


# video  


2018
N&B, 12’



une balade rêvée dans l’histoire et l’espace des terrils, ces montagnes artificielles nées de la main de l’homme.





louis figuier, marécage de la période houillère (1863)








sarah michel se préoccupe d'espace et de temps, – elle creuse la matière comme la mémoire, elle exhume – interroge la trace, l'empreinte, l'apparition d'une image. elle met en place un dispositif qui confronte le spectateur à diverses temporalités, celle de l'objet archéologique, de l'archive scientifique, et de l'image photographique en mouvement, évanescente. le dispositif quasi-rituel renferme sa temporalité propre, qui immerge le spectateur, lui propose d'explorer un temps qui se dilate. toujours il est question d'écart : projection numérique sur un dépoli qui suggère les prémices de la photographie, archives scientifiques dessinées autant que produites à l'aide de logiciels de simulation contemporains, artefacts archéologiques filmés en labo qui comme surgis de l'écran prennent également place physiquement dans l'espace... L'installation nous place au bord d'un abysse, face à une quête des origines, stimule notre faculté à imaginer, à représenter et à se représenter, à scruter un vertige temporel.
Maxime Brygo