avec la longueur du temps
# video
2018
N&B, 12’
une balade rêvée dans l’histoire et l’espace des terrils, ces montagnes artificielles nées de la main de l’homme.
sarah michel se préoccupe d'espace et de temps, – elle creuse la matière comme la mémoire, elle exhume – interroge la trace, l'empreinte, l'apparition d'une image. elle met en place un dispositif qui confronte le spectateur à diverses temporalités, celle de l'objet archéologique, de l'archive scientifique, et de l'image photographique en mouvement, évanescente. le dispositif quasi-rituel renferme sa temporalité propre, qui immerge le spectateur, lui propose d'explorer un temps qui se dilate. toujours il est question d'écart : projection numérique sur un dépoli qui suggère les prémices de la photographie, archives scientifiques dessinées autant que produites à l'aide de logiciels de simulation contemporains, artefacts archéologiques filmés en labo qui comme surgis de l'écran prennent également place physiquement dans l'espace... L'installation nous place au bord d'un abysse, face à une quête des origines, stimule notre faculté à imaginer, à représenter et à se représenter, à scruter un vertige temporel.
Maxime Brygo